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Eloge de la lenteur

Parmi tout ce qui change dans nos vies quand on arrive en Afrique, il y a la perception du temps du passe. Pour qui débarque d’univers urbains septentrionaux, le choc est réel car la manière dont le temps s’écoule ici est très différente ou, plus exactement, l’usage que chacun en fait ici.

Un rendez-vous est fixé, une date est convenue, un contrat est passé ? Oui mais c’est « Inch’Allah » ! Ce n’est pas seulement une formule rituelle ou religieuse pour dire le caractère aléatoire de toute date ; c’est une expression qui signifie surtout que l’essentiel n’est pas dans le respect strict de la date mais dans la rencontre elle-même. Ce qui n’est pas faux.

Donc, il faut un temps d’adaptation, singulièrement au moment d’effectuer les mille et une formalités qui attendent l’immigré qui débarque. Nos guichets administratifs français sont-ils vraiment plus rapides ? Pas si sûr mais ce qui change, c’est la résignation ou plus exactement l’acceptation de chacun devant ce temps passé à attendre. Même s’il m’est arrivé d’y céder, l’exaspération est la pire des réponses : ainsi est ce pays et c’est ainsi qu’il faut l’aimer.

Il faut littéralement se mettre à son diapason.


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