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La lutte sénégalaise

Si le football passionne les Sénégalais, il est un sport qui, sur la Petite Côte, domine tous les autres : la lutte sénégalaise.


Les origines de ce sport sont lointaines. Dans les campagnes, cette activité physique était pratiquée pour célébrer la fin de la saison des pluies et la mise à l'abri des récoltes ou encore une bonne saison de pêche dans les villages proches de la côte. Cette joute à caractère folklorique et festif permettait de mesurer la force des hommes et de désigner le champion du village ou des villages environnants.

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Lutteurs à l'entrainement

Il y a deux formes de lutte sénégalaise : la lutte traditionnelle, pratiquée dans tout le pays avec des variantes selon les ethnies ou "mbapat" et la lutte avec frappe ou "lamb", qui est désormais un sport professionnel national avec des sommes de plusieurs milliers d’euros allouées aux vainqueurs. Ni gants ni protection : les lutteurs combattent à mains nues, cherchant à faire chuter l’adversaire. Les lutteurs sont de « jolis bébés » et il n’est pas rare d’en voir s’entrainer le soir sur la plage devant Keur Camape, s’empoignant dans le sable jusqu’à faire chuter l’adversaire.


Si la lutte est aussi populaire au Sénégal, c’est n'est pas seulement par amour du sport. C'est que la lutte intègre, parfois très longuement, un certain nombre de rites ancestraux d'avant-match dans lesquels il s’agit d’intimider l’adversaire et pour y parvenir, tout est permis !

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Balla Gaye 2 et Boy Niang, deux grands champions de lutte, se font face le 1er janvier 2023 à l'arène nationale du Sénégal. © Photos: Cheikh M. Seck / RFI

Avant chaque combat, le lutteur (mbeur en wolof) se livre au "bakkou" qui consiste à intimider l’adversaire et à séduire son public en dansant au rythme des sabars (tambours). Des griots viennent y ajouter leur touche. Mais chaque lutteur a aussi son marabout qui l'accompagne dans l’arène, armé de gris-gris divers qu’il agite, psalmodiant quantités de prières, jetant des sorts à l'adversaire et aspergeant son champion des liquides les plus improbables. Il n’est pas rare que cette phase de préparation dure plus d’une heure dans un enthousiasme du public incroyable.


L’aire de combat est sablonneuse ; elle forme un cercle de 25 à 30 mètres de diamètre délimité par des sacs de sable. Le règlement, plus rigoureux qu'il n'y parait, est appliqué par trois juges arbitres. Le lutteur doit faire tomber son adversaire selon des règles bien précises. Le combat peut durer jusqu'à deux fois dix minutes et même comporter des prolongations. Il peut aussi ne durer que quelques secondes. Les grands champions de lutte sont ici de véritables héros.


Pour en savoir davantage sur l'histoire et les significations sociales de la lutte sénégalaise, consulter ici.


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