C'est quoi la téranga ?
Le mot wolof « teranga » est souvent traduit par «hospitalité» mais il recouvre en réalité bien plus que cela : c’est un mode de vie fait de générosité, d’ouverture d’esprit, de tolérance et de partage. Au pays de la Téranga, il n’y a pas d’altérité préalable ; qui découvre le pays y est accueilli avec une chaleur et une spontanéité à nulles autres pareilles.
Ces enfants de 4 ans marchent seuls dans la rue sur le chemin de l’école ? Il n’est pas rare de voir un adulte étranger à la famille le prendre par la main en cas de danger ou le gronder s’il fait une bêtise, comme le feraient ses propres parents. Au moment des repas, il y a toujours une part supplémentaire prête à être donnée au visiteur de dernière minute, au cas où. Téranga encore dans le respect et l’harmonie qui règnent entre les nombreuses communautés religieuses (islam, christianisme, animisme) ou ethniques (Wolofs, Pulars, Sérères, Toucouleurs, Mandingues, le Diolas, Soninkés, etc…) du pays : à Pâques, les familles chrétiennes préparent et partagent avec les familles musulmanes le «ngalax» à base de mil, beurre de cacahuètes et de poudre de baobab ; les musulmans font de même en retour pendant l’Aïd.
Pourquoi le Sénégal est le pays de la Téranga ?
D’où vient un tel état d’esprit d’ouverture aux autres ? Est-ce lié aux grands empires ouest africains d’avant la colonisation et qui étaient fondés sur l’échange et le commerce ? Le fond de la Téranga, c’est sans doute que les Sénégalais pensent que "plus on donne et plus on reçoit". Historiquement, la société sénégalaise s’est toujours construite davantage sur le collectif que sur l’individu. Youssou Ndour, l’un des plus célèbres chanteurs du pays l’explique d'ailleurs dans une de ses chansons : « Lorsque quelqu'un arrive dans votre pays, accueillez le, honorez le de telle sorte qu'il ait envie, lorsqu'il repartira, de revenir ».
Pour le toubab (le blanc) qui débarque, c’est un sacré changement de culture. Vous ne pouvez pas arriver et dire : « Où est le bureau de poste s’il vous plait ? ». Car il est très impoli de commencer à parler sans d’abord saluer l'autre. A l’inverse, l’hospitalité est tellement inscrite dans les gênes de ce peuple que les invitations formelles sont rares : il faut savoir mettre de côté sa gêne occidentale, s’ouvrir simplement aux autres, pousser les portes et arrêter de penser qu’on peut « déranger » : les Sénégalais n’aiment rien tant que le joyeux désordre d’une maison remplie de visiteurs et de conversations partant dans tous les sens.
Bien sûr, il arrive que le mot soit galvaudé et que la chaleur cède parfois la place à l’insistance devant le «toubab porte-monnaie». C'est surtout vrai dans les zones les plus touristiques du pays. Mais pratiquée avec sincérité, la Téranga invite à partager un moment d’humanité et fait du Sénégal une destination parmi les plus accueillantes du monde qui justifie pleinement de louer une villa à Nianing
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