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Le roi baobab

Même s'il est présent dans toutes les savanes sèches subtropicales du continent, des rives océaniques d’Afrique de l’ouest jusqu’à Madagascar, le baobab est par excellence l'arbre qui symbolise le Sénégal. Il est donc naturel qu’il trouve sa place, même modeste, dans le jardin de notre villa à louer (voir ci-contre).

Son nom viendrait d’un mot arabe « bū ḥibab » qui signifie fruit aux nombreuses graines, chaque fruit en comptant en effet plusieurs centaines. A votre arrivée au Sénégal, ne cherchez pas de forêt dense : le baobab pousse de loin en loin dans la savane où son port est repéré de loin.

Si vous arrivez de jour à Keur Camape, vous en verrez tout de même beaucoup, par exemple, le long de l’autoroute depuis l’aéroport mais aussi dans presque chaque village qui a «son» baobab plus ou moins sacré mais toujours respecté par les habitants, qui trouvent à son pied le lieu par excellence des retrouvailles et des débats.


Si le baobab a ce tronc ventru qu’on lui connait, c’est parce qu’il y stocke durant la saison des pluies l’eau dont il aura besoin le reste de l’année. C‘est pour cette raison que le baobab est également appelé «arbre bouteille», un grand spécimen pouvant stocker jusqu’à 140000 litres d’eau ! Puis, durant la saison sèche, soit 9 mois de l’année au Sénégal, le baobab est dépourvu de feuilles, comme s’il était mort. Stockant dans son tronc l’eau de ruissellement de la saison des pluies, le baobab n’a pas de système racinaire profondément ancré dans le sol, ce qui le rend sensible au vent des orages de l’hivernage d’août à octobre.


Un baobab adulte peut porter jusqu’à 200 fruits de 20 à 30 centimètres de long, comportant des graines enrobées d'une pulpe sèche blanche appelée «pain de singe». A maturité, les fruits tombent au sol pour le bonheur, selon les régions, des singes, des éléphants, des oiseaux et des hommes.


Le baobab grandit lentement mais pourrait vivre, dit-on, jusqu’à 2000 ans. Ses premiers fruits apparaissent (au Sénégal) au bout de 8 à 10 ans mais dans des savanes plus sèches, certains baobabs peuvent mettre 200 ans avant de commencer à fleurir. Si son bois fibreux et humide l’a protégé d’une surexploitation pour la construction ou le bois de chauffage, le baobab est tout de même une mine pour les peuples d’Afrique qui ont su découvrir et apprivoiser les vertus de ses fruits et de ses feuilles.


Enfin, le baobab est tellement central dans la vie des Sénégalais qu’il est au cœur de mille récits où il est question de griots, d’ancêtres vénérés et de mauvais esprits. Vous ne pourrez pas échapper au roi baobab durant votre séjour à Keur Camape.



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